Ma douce demoiselle, je vais vous conter l'histoire qui m'a amené à avoir l'alcool en aversion...
Ce fut un matin comme les autres, tout était calme, c'était le monde comme nous l'avions connu il y a bien longtemps, bien avant l'invasion du mal qui nous ronge. Je vivais paisiblement avec ma femme et mes deux jumeaux. Nous avions habitude de sortir chaque dimanche pour écouter la nature et sentir l'air frais de la campagne.
Il faisait beau, une brise légère rendait l'atmosphère agréable, ce petit vent faisait voleter les cheveux de ma femme comme des millions de papillons étincelants de joie. Mon amour n'a jamais été aussi grand. Rien que d'y penser, les larmes veulent poindre dans mes yeux. Ah Coralie, ma sirène... pourquoi ?
Les éclats de rire me parvenait aux oreilles quand je commençais à somnoler dans l'herbes. A un moment, il n'y eut plus aucun bruit, et je sentit un chose pénétrer dans mon oreille, quel fripon de Maël, mon fils ! Il jouait avec une brindille et m'avais pris par surprise. Je me releva alors vivement et l'attrapa dans mes bras, le faisant voler dans le ciel d'un bleue de paradis. Je voyais plus loin Emmanuelle et sa mère en train de confectionner des couronnes de fleurs, je mis Maël sur mes épaules et nous rejoignîmes nos deux princesses.
Vous vous demandez peut être quel est le lien avec l'alcool ? Prenez patience, cela vient.
Nous rentrâmes donc quand le soleil commença à descendre sur l'horizon. J'avais pris soin de prendre mes lunettes de soleil car nous allions en direction de l'astre lumineux et mes yeux ne supportaient que très peu la clarté de son pouvoir.
Sur la route de campagne que nous empruntâmes, il n'y avait pas une âme qui vive. La nuit commençait à tomber et je dû allumer mes phares. Nous arrivâmes sans problème jusqu'à notre charmante maison, tout semblait normal. Je rentrais le premier, Maël s'était endormis alors je l'avais pris dans les bras. Chargé, je ne pu allumer la lumière, j'avançais dans la pièce pour déposer mon fils sur le canapé.
Mais je sentit un choc sur l'arrière du crâne, j'eut tout juste le temps de faire une vrille sur le côté pour ne pas tomber sur Maël, ensuite, tout fut noir...
Quand je revint à moi, ce fut dans un décors de chaos, un cauchemar sans nom. Ma femme était éviscérée, vidée sur le parquet flottant, les yeux exorbités, la face figée dans un ultime sursaut d'agonie. Mes enfants étaient découpés et des morceaux éparses jonchaient dans la pièce. Quand je leva la tête, ce que je vis me vis vomir, les têtes de Maël et Emmanuelle faisait guise de lampe sur le lustre. Je tomba à genoux, une douleur sourde me fit gémir, je m'était effondré sur les morceaux de l'arme qui m'avais assommée, une bouteille de cognac...